mardi 27 novembre 2012

Le Laos

L'actuel drapeau du Laos fut tout d'abord utilisé de 1945 à 1946 par le gouvernement indépendantiste Lao Issara. Il a ensuite été repris par l'organisation communiste du Pathet Lao, qui en fit le drapeau national lors de sa prise du pouvoir, en 1975.

La couleur rouge représente le sang versé pour l'indépendance, et le bleu représente le Mékong, ou la santé du pays. Le disque blanc symbolise la Lune, ou l'unité du pays sous le gouvernement communiste.



LE LAOS


Ce petit pays, anciennement appelé "le Royaume au Million d’Éléphants", devenu la République démocratique et populaire du Laos en 1975, est le moins développé du sud-est asiatique. La domination coloniale française, un conflit fratricide, et un socialisme dogmatique ont bien failli l’annihiler complètement, et pas moins de 10% de la population a fui dans les années 1970. Aujourd'hui, après un isolement total d'une quinzaine d'années, ce pays sans littoral, entouré de nations dynamiques et disposant de plus de ressources, peuplé de seulement 7 millions d'habitants, s'ouvre petit à petit au monde extérieur et voit dans le tourisme un moyen de sortir enfin la tête de l'eau.

Le Laos est effectivement encadré par la Thaïlande, le Cambodge, la Chine et le Myanmar. Les fleuves et les montagnes dominent la topographie du pays, et 70% de l'espace est forestier, le reste étant voué à l'agriculture (principalement des rizières, du café, du thé et du tabac). Le plus grand fleuve, le Mékong (Nam Khong), traverse le pays du nord au sud et représente l'artère principal du transport et du commerce laotiens.

Vientiane est la capitale du pays, mais se fait devancer par Luang Prabang en termes de richesse et d'économie (sûrement à cause de sa position privilégiée en amont du fleuve). Les autres "grandes" villes du pays sont Paksé au sud, Luang Namtha au nord, et Sam Neua à l'est. Toutes disposent d'un aéroport et servent de camps de base pour des excursions touristiques.

Près de 75% des laotiens, principalement ceux des campagnes, sont bouddhistes Theravada. La seconde principale religion est le culte de Phii, une dévotion spirituelle qui est officiellement interdite. Quant aux tribus les plus reculées, elles pratiquent l'animisme, ainsi qu'une version chrétienne du culte "Cargo", croyant que Jésus-Christ reviendra en jeep et en tenue de combat pour délivrer les siens à coups de Famas ou de M416. Pourquoi pas?

Le pays fut longtemps occupé par les Thaïs et les tribus montagnardes Hmong-Mien. Les premières principautés du Laos furent consolidées au XIIIème siècle, après l'invasion de la Chine par les hordes mongoles de Kublai Khan. A la moitié du XIVème, un guerrier Khmer, Fa Ngum, fédéra un certain nombre de principautés dispersées autour de Luang Prabang, pour former son propre royaume, Lan Xang ("Million d’Éléphants"). Mais les divisions internes et les pressions voisines causèrent son fractionnement au XVIIème siècle en trois royaumes ennemis.

Plus tard, en 1820, pris entre les feux Thaïs et Vietnamiens, le Laos prit la curieuse décision de déclarer la guerre au Royaume de Siam (Thaïlande), qui en prit le contrôle intégral, avant de le céder à l'Indochine Française à la fin du XIXème siècle. Puis les japonais occupèrent l'Indochine pendant la Seconde Guerre Mondiale, et à leur défaite, le groupe résistant Lao Lissara fut formé afin d'empêcher le retour des français. L'indépendance fut réalisée en 1953. De 1964 à 1973, les américains attaquèrent le Vietnam, alors pays allié, et le Laos eut la malheureuse distinction d'être le pays le plus bombardé pendant la guerre.


Capitale: Vientiane
Superficie: 236 800 kms
Population: 6 477 211 hab. (2011)
Densité: 27,4 hab/km²
Population urbaine: 33%
Espérance de vie: 56 ans
Fuseau horaire: + 7 heures
Niveau de vie: 73% de la pop. à moins de 2$/jour
Monnaie: Kip (LAK) 1 euro = 10 000 Kips
Langues: Lao, dialectes Thaïs, français et anglais
Chef de l'état: Lieut. Général Choummaly Sayasonne
Chef du Gouv: Thongsing Thammavong (2010)
Régime: République à idéologie marxiste (1975)

dimanche 25 novembre 2012

Le Nord et le Triangle d'Or


Sawat di Khrap, les amis ! Sabaïdi ru ? Ici, comme vous pouvez l’imaginez, c’est l’éclate, et chaque jour amène son lot d’émerveillement. Voici donc venu le moment de vous narrer nos péripéties de cette dernière semaine en Thaïlande du nord, avant de passer au Laos.



On peut dire que nous n’avons pas chômé depuis Chiang Mai ! Tout d’abord, nous nous sommes rendus à Chiang Rai, où nous avons passé deux jours, essentiellement pour nous reposer de toutes nos activités éreintantes, comme de jouer avec des tigres, de faire du rafting, de nous balader à dos d’éléphants ou de nous baigner dans des cascades. Pour tout vous dire, Chiang Rai est la ville idéale pour faire un break, étant donné qu’il n’y a strictement rien à y faire, à part peut-être de se promener le long de la rivière, boire des bières, ou encore de flâner dans le Night Bazaar en grignotant les spécialités locales. J’en ai donc profité pour monter une petite vidéo, intitulée « Crazy Thaïland », disponible dans la rubrique du même nom juste au-dessus de cet article. J’espère qu’elle vous plaira !







Après cela, nous sommes allés à Chiang Saen, un charmant village au bord du Mékong, face au Laos, où nous avons loué un scooter afin d’explorer le fameux Triangle d’Or. La région est magnifique. Pas seulement la route qui longe le fleuve, et qui offre tout du long une vue splendide sur la rive laotienne, mais bien l’ensemble de la région. Nous nous sommes donc allègrement perdus dans les petites routes de campagne pour jouir des champs de canne à sucre, des rizières, d’un coucher de soleil sur un beau petit lac, ou du panorama que nous offre le Wat Phra That Pha Ngao (oui je sais, ils auraient pu choisir un nom plus simple), un superbe temple de style birman qui domine les environs du haut de sa colline.




 
 





















A 9 kilomètres de Chiang Saen se situe la petite ville de Sop Ruak. Rien de bien particulier dans cet endroit, si ce n’est qu’il représente le cœur du Triangle d’Or, une vaste zone géographique couvrant une partie de la Thaïlande, du Myanmar (Birmanie) et du Laos, que l’on peut effectivement embrasser du regard, à l’endroit où se rejoignent la rivière Mae Nam Ruak et le Mékong. A l’origine, ce sont des tribus chinoises et sino-birmanes qui commencèrent la culture du pavot dans les montagnes couvertes de jungle de la région. Les caravanes d’opium descendaient vers le fleuve, où la drogue était chargée dans des bateaux, cachée au milieu des denrées communes, puis convoyée vers les pays friands de la chasse au dragon. Dans les années 1950, ce commerce plus que lucratif tomba entre les mains du KMT (Kuomintang), utilisé et couvert par la CIA pour ses opérations en Asie du sud-est, mais prit (plus ou moins) fin _ du moins aux abords de Sop Ruak _ en 1965, lorsque les autorités substituèrent café, tabac, et divers fruits et légumes aux champs de pavot. Aujourd’hui, bien que le narcotrafic ne soit pas entièrement éradiqué, la Thaïlande est souvent considérée comme l’exemple le plus réussi de remplacement de l’opium. J’imagine que quelques milliers de tonnes leur passent tout de même sous le nez chaque année, via le trafic fluvial grandissant sur le Mékong… M’enfin !



 



Nous sommes également bien tombés à Chiang Saen, vu que ce weekend se déroulait le festival de l’eau (ou des lumières, on n’a pas bien compris, personne ne parle anglais ici). Danse, karaokés, feux d’artifices et envolées de lanternes sont de mises sur les bords du fleuve, et Samia fut même invitée à danser en rond dans l’enceinte d’un temple par le Collectif des Petites Vieilles Thaïes de la ville. Sacrée consolation par rapport à l’incendie qu’elle a provoqué en brûlant notre première lanterne volante, réduisant à néant nos souhaits les plus chers ! Quant à moi, je me suis légèrement brûlé les sourcils en embrasant le Mékong d’un splendide feu d’artifice à rallonge, quand Monsieur et Madame Tout le Monde se contentaient de faire péter une, voire deux fusées maximum. Ils n’ont aucun sens de la démesure ces thaïlandais !


 





Enfin, nous sommes repartis vers Chiang Khong à bord d’un songthaew (taxi collectif) pouvant contenir treize personnes, mais qui en réalité en comptait dix-huit. En gros, j’étais accroché d’une main à l’arrière du véhicule pendant que Samia partageait le siège passager avant avec une fille enceinte. C’était épique. Surtout lorsque le chauffeur nous a lâché à mi-parcours, au milieu de nulle part, arguant que d’autres taxis viendraient nous prendre… En effet, nous l’avons revu une demi-heure plus tard, à vide, nous proposant de nous emmener à destination pour la modique somme de 500 bahts ! Fort heureusement, un pick-up de livraison rempli de gallons d’eau passait par là, et moyennant un coup de main pour décharger leur cargaison et récupérer des bidons vides, ils nous ont pris avec eux et nous ont emmenés à bon port gratuitement. Comme quoi, il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions…





Demain, nous quittons le pays. Après avoir rempli les formalités d’usage et acheté notre visa laotien, nous prendrons un bus pour Luang Prabang, d’où nous gagnerons le sud par bateau, en descendant le Mékong. Lo tàn !


lundi 19 novembre 2012

Chiang Mai, ou la Ville de la Tentation




Troisième ville de Thaïlande (quoique 50 fois moins peuplée que Bangkok), entourée de montagnes verdoyantes, Chiang Mai sert essentiellement de camp de base pour l’organisation d’excursions dans la région. Disons le tout de suite, cette bonne grosse ville de province nous a énormément plu, tant par les activités sportives qu’elle propose que par son patrimoine culturel. Et vu que cela fait maintenant dix jours que nous squattons sans états d’âme la superbe C&C Teak House (belle maison datant de 1887 et tenue par le jovial français Simon et sa gentille épouse Rung), il serait malvenu de notre part de dire le contraire.






Allez ! Un brin d’histoire pour commencer, car je sais que vous adorez ça… Chiang Mai fut fondée par le roi Mengrai à la fin du XIIIème siècle, et c’est à cette époque que les canaux et les remparts formant le carré central de la ville furent creusés et élevés. La petite ville devint la capitale du royaume du Lan Na après l’alliance des royaumes de Sukhothai et de Chiang Rai (plus au nord), et pour éviter toute agression, le roi passa plusieurs accords de protection avec les souverains environnants. Malgré cela, la cité finit par tomber sous la coupe d’Ayutthaya, puis entre les mains des Birmans à la fin du XVIème siècle. Coupé du reste du pays jusqu’au début du XXème siècle, car aucune route n’y menait (!), le royaume développa un courant artistique particulier, le style Lanna, inspiré par l’art birman et lao.








Mais revenons à nos moutons, Chiang Mai nous aura surtout permis de nous éclater comme des petits fous, et de bien nous lâcher niveau budget d’ailleurs. Nous aurons également revu Marjolaine la hollandaise, rencontrée à Bangkok, qui a réussi à convaincre Samia de chanter « What’s up », de Four None Blondes, avec un groupe de reprise dans un bar rock… Après cela, nous avons passé une journée entière dans la piscine d’un hôtel de luxe, pour profiter d’un repos bien mérité (sic), et ceci sans que l’on nous demande d’en payer l’accès (re-sic). Puis les jours se sont succédé à un rythme assez effréné, nous voyant sillonner la région sur notre brêle de location, explorant les environs proches et multipliant les sorties touristiques. Il faut dire que les thaïlandais sont très forts, et savent proposer aux visiteurs tous types d’activités, plus alléchantes les unes que les autres, poussant toujours plus à la consommation. Je sais, c’est triste, mais nous sommes vraiment tombés dans le panneau.











Après avoir visité quelques-uns des nombreux temples de la ville, nous sommes allé voir le monastère de Mae Sampaeng, lieu de recueillement et de méditation, car Samia désirait faire retraite, mais à sa demande d’y demeurer deux ou trois jours seulement, le moine lui a répondu dans un grand sourire que « la méditation ne se goûte pas, mais se mange ». Dépités, nous nous sommes rendus au Wat Doi Suthep, un temple perché sur la montagne dominant Chiang Mai (1676 m), mais bien que la route fut belle et les virages jouissifs, la découverte de ce haut lieu bouddhiste ultra-touristique m’a laissé un goût d’amertume en bouche. En effet, ma vision du culte en a pris un sacré coup en constatant que les moines en étaient réduits à jouer aux petits commerçants de boutiques de souvenirs, et qu’une fois encore, seuls les farangs devaient s’acquitter d’un droit d’entrée. Mais bon, le dôme doré était splendide, et la route de retour fut encore plus plaisante que l’aller, agrémenté qui plus est par une balade improvisée dans une mignonne petite cascade.










Nous avons ensuite taillé la route à l’est de la cité, dans une campagne peuplée de rizières et de forêts, pour nous rendre aux sources d’eau chaude de Mae On. Encastré dans une petite vallée au sublime panorama, le site dispose de deux geysers sulfureux, alimentant divers bassins où l’on peut faire cuire des œufs (!), ainsi qu’un petit canal serpentant à l’ombre des arbres, où l’on se trempe les pieds jusqu’à ce qu’ils soient à point. Le parc propose également moult massages, ainsi qu’une piscine d’eau minérale (chaude) dans laquelle nous nous sommes prélassés, encore une fois sans payer de suppléments, hé hé hé… Quoi ? Il n’y a pas de petites économies, et le mal n’était pas bien grand !








Un autre jour, nous rendant cette fois au nord, à Mae Rim, nous n’avons pas chômé, commençant en beauté par le phénoménal « Tiger Kingdom ». Certes cher, très prisé (et donc envahi de touristes), ce parc offre la possibilité de caresser, faire des câlins, voire même jouer avec des tigres de différents gabarits. C’est génial, comme dirait Julien Catonné, claviériste émérite des Gars Dans l’Coin. D’aucuns diront que les félins sont shootés pour ne pas être tentés de croquer les petits blancs venus les emmerder, mais je préfère penser qu’ils étaient tout simplement assommés par la chaleur et que nous avons couru un réel danger. Les guichetiers prennent d’ailleurs soin de faire signer à l’entrée une décharge les déresponsabilisant de toute attaque ou accident malencontreux pouvant survenir lors de la visite. Nous avons donc débuté par de gros tigres, profitant de leur sieste de midi pour les faire ronronner en les chatouillant un peu. C’est assez impressionnant, et l’on n’est pas à l’abri de mouiller son froc lorsque l’un d’entre eux vous fixe de son regard affamé. Puis nous sommes allés voir les petits, de 4 à 6 mois, déjà gros pour leur âge, et avons pu jouer avec l’un d’entre eux. Ce pourraient être des gros chats, si ce n’est que leurs pattes sont vraiment larges, épaisses, et disposent de griffes rétractiles bel et bien dangereuses. Quant aux bébés, de moins de quatre mois (« plus chers »), nous les avons observé de l’extérieur, pendant qu’ils grimpaient sur des japonaises ou tentaient d’échapper aux dresseurs. C’était crô mignon, comme dirait ma petite cousine.
































Après cela, je n’en suis pas fier, mais je me suis fait un petit kif en allant dans un centre de tir. Disons que les prix étant bien plus bas que ceux proposés en France, c’était le bon moment pour s’essayer au fusil à pompe et au Smith et Wesson calibre 38. Je ne m’attendais vraiment pas à un recul de cette puissance, mais je pense m’en être bien sorti, touchant tous les mannequins avec le fusil, et atteignant le cœur de la cible avec le flingue. Quant à Samia, elle a bien essayé de tuer tout le monde dans le stand, mais il s’est avéré qu’elle n’avait plus de balles, et a donc pu poser sagement pour les photos. Je ne sais pas pour vous, mais moi elle me file les miquettes en natural born killeuse… Pour clore cette merveilleuse journée, nous avons escaladé les abords de la cascade de Mae Sa, étendue sur plus d’un kilomètre, et avons pu jouir du décor enchanteur de la jungle luxuriante. Je m’y suis baigné, mais les eaux pullulant de micro-sangsues, et craignant qu’elle me pénètrent par… certains interstices, je vous avoue que je me suis carapaté vite fait bien fait.






Enfin (oui, j’en vois certains qui piquent du nez), nous avons participé à un « trek » d’une journée, nous levant aux aurores et gagnant la vallée de Mae Teang en pick-up, en compagnie de deux sympathiques anglaises, Kim et Joana, ainsi que d’un couple de suisse-allemands, Maryse et Marcel. Je prends soin de minimiser le terme de « trek », utilisé dans la région à toutes les sauces, car bien que les excursions soient fournies en activités et les programmes assez serrés, nous aurons marché en tout et pour tout deux heures au maximum. Cela dit, c’était vraiment chouette. Nous avons entamé la journée par une balade à dos d’éléphants, agrémentée par un accès de colère soudain d’une maman, inquiète pour son rejeton facétieux qui traînait en arrière, manquant de désarçonner nos jeunes anglaises qui la montaient ; et également par la charge soudaine du même éléphanteau, désireux de me faire participer à ses jeux, qui aurait pu me piétiner si les mahouts (cornacs) ne s’en étaient pas mêlé. C’est con, je voulais jouer, moi !












Puis nous avons grimpé, à travers une jungle vraiment dense, pour accéder à la fameuse cascade tant prisée par les voyageurs du coin, utilisant des troncs d’arbres abattus comme des ponts, escaladant des parois abruptes, et sautant de rochers en rochers comme des cabris. Vous imaginerez aisément comme j’étais aux anges, et ce malgré une chaleur digne d’un haut fourneau des enfers ! Pour clore dignement cette journée marathon, nous avons descendu la rivière en rafting, pour le plus grand plaisir de Samia, qui s’est découvert une nouvelle passion, même si, il faut l’avouer, le parcours n’était pas si difficile, malgré une série de petits rapides affriolants. S’est ensuivie une promenade en radeau de bambous, où j’ai préféré me laisser porter au fil de l’eau, car le perchiste tentait de couler l’embarcation, au grand dam des dames effrayées. J’avais de l’eau à mi-cuisse…














Nous repartons demain pour Chiang Saen et le Triangle d’Or, munis d’une bonne petite guitare flambant neuve, acquise pour moins de cinquante euros, le sourire aux lèvres et le cœur vaillant. Amis français, bonne soirée !